Monument simbolique de la doctrine impie pratiquée par les disciples de Dom Inigo de Guipuscoa, chef de la Société se disant de Jésus
Gravures
anonyme (France, XVIIIe siècle)
Monument simbolique de la doctrine impie pratiquée par les disciples de Dom Inigo de Guipuscoa, chef de la Société se disant de Jésus
anonyme (France, XVIIIe siècle)
Non exposée
anonyme (France, XVIIIe siècle)

burin

H. : 58,3 ; L. : 42 cm

Ni signé, ni daté

1952.3.020

© RMN-Grand Palais (musée de Port-Royal des Champs) / Michel Urtado

anonyme (France, XVIIIe siècle)

Monument simbolique de la doctrine impie pratiquée par les disciples de Dom Inigo de Guipuscoa, chef de la Société se disant de Jésus

Description

Monument simbolique et historique de la Religion et de la doctrine impie, meurtrière et sacrilège enseignée, soutenue, et constamment pratiquée, par les disciples de Dom Inigo de Guipuscoa, chef de la Société se disant de Jésus.

Edition réinterprétée d'une estampe du XVIIe siècle. L'estampe originale, Clemino fecit, est de plus petit format (38 x 25 cm) et comporte un encadrement baroque.

On y voit un gigantesque portique dont les colonnes sont faites de livres et caisses contenant des produits coloniaux (draps, or, indigo, porcelaine de Chine, mousselines...). Au bas, un escalier, sommé de deux missionnaires aux oreilles d'âne (le "Fanatisme" et l'"Hypocrisie"). Sur les trois marches du piédestal sont étalés des crânes des victimes supposées de la Compagnie (Henri IV, Sixte V, Guillaume d'Orange Nassau, Pascal, Arnaud, Don Pallafox Evêque d'Angelopolis, Clément VII, Jaques Ier d'Écosse...). De chaque côté, un Amérindien ou un Africain enchaînés près de caisses titrées "Missionum fructus / lucra" et "Trésors du despote", et de livres intitulés "Banque de Quito/ Carthagène". Au premier plan, de chaque côté, se trouvent des tonneaux, des vases et de courts piliers (une colonne brisée portant le nom de Port-Royal). Dom Inigo de Guipuscoa désigne Ignace de Loyola et renvoie à la biographie satirique, attribuée à Pierre Quesnel, intitulée : Histoire de l'admirable dom Inigo de Guipuscoa, chevalier de la Vierge, et fondateur de la monarchie des Inighistes, avec une description abrégée de l'établissement, & du gouvernement, de cette formidable monarchie : par le sieur Hercule Rasiel de Selva, A La Haye, chez la veuve de Charles Le Vier, 1736.

Annoncée dans les Nouvelles ecclésiastiques du 27 décembre 1768.

© Musée de Port-Royal des Champs

Historique

Coll. Marcel Ribardière ; acquis par l'État avec le domaine des Granges le 5 mai 1952

Sources et Bibliographie

NNEE, 27 décembre 1768, p. 208

Alfred HAMY, Essai sur l’iconographie de la Compagnie de Jésus, Paris, Rapilly, 1875, p. 70, n°1202

Rolf REICHARDT, "L’imaginaire social des jésuites bannis et expulsés (1758- 1773) : Aux origines de la polarisation idéologique entre Lumières et Anti-Lumières", in: Dieter BRIESEMEISTER, Manfred TIETZ, dir. , Die spanischen Exiljesuiten: ihr Beitrag zum Spanienwissen im Europa des 18. Jahrhunderts, Frankfurt/Main, Vervuert, 2001, p. 511 (reprod.).

Evonne LEVY, Propaganda and the Jesuit Baroque, Berkeley, University of California Press, 2004, p. 26-27, fig. 8 (reprod.).

Pierre WACHENHEIM, Art et politique, langage pictural et sédition dans l'estampe sous le règne de Louis XV, Paris, Thèse de doctorat, sous la direction de Daniel Rabreau, Paris, 2004, t. II, fig. 203.

Expositions