La Vierge de douleurs

La Vierge est assise sur une pierre au pied de la Croix, les mains posées sur les genoux, la tête légèrement relevée. On aperçoit au fond les remparts de Jérusalem avec la porte de Damas. La présence du Christ sur la Croix est suggérée par le suppedaneum (planche placée sous les pieds du crucifié) en haut de la composition. La couronne d’épine et les clous sont posés sur une petite pierre au premier plan, comme objets offerts à la dévotion des fidèles.

Champaigne utilise ici la pose traditionnelle utilisée pour représenter la Vierge aux Sept douleurs, largement diffusée depuis la fin du XVe siècle par la peinture, la sculpture et la gravure.

Ce tableau, peint par Philippe de Champaigne au début des années1650, se trouvait dans la salle du Chapitre de Port-Royal des Champs en pendant du Christ aux outrages de même format. Il en existe une seconde version, exécutée pour l’église Sainte-Opportune à Paris (musée du Louvre).

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© Musée de Port-Royal des Champs

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Peut-être donné par l'artiste aux religieuses de Port-Royal ; dans la salle du Chapitre de Port-Royal des Champs ; transféré à Port-Royal de Paris le 30 octobre 1710 ; inventorié par Boizot dans le réfectoire de Port-Royal de Paris le 28 février 1793 (TUETEY, [NAAF], 1902, I, p. 322) ; Lenoir, Etat général, 11 vendémiaire an III, n°321 ; remis à Naigeon pour le dépôt de la rue de Beaume le 11 Nivôse an VI (31 décembre 1797) ; envoi de l’État au musée des beaux-arts de Dijon en 1804 (arrivée à Nancy en août 1804) ; réaffecté au musée des Granges de Port-Royal en 1962.

AMMF, II., p. 345 ; NAAF, 1902, p. 9-10 et note 1, p. 323 ; DORIVAL, 1963, p. 121 (non reprod.) ; DORIVAL, 1976, p. 296, n°1633 (reprod., p. 483); Lely, 1991, p. 117, n°19 ; Dekoninck, Guiderdoni, 2007, p. 366.

Bibliographie détaillée

Bernard Dorival, Philippe de Champaigne(1602-1674). La vie, l’œuvre et le catalogue raisonné de l’œuvre, Paris, Léonce Laget, 1976, vol. II, p. *, n°1633.

Sandrine Lely, « L’Art au service de la prière : la peinture à Port-Royal », Chroniques de Port-Royal, n°40 : « Un lieu de mémoire : Port-Royal de Paris », 1991, p. 117, n°19.

Ralph DEKONINCK, Agnès GUIDERDONI, Emblemata Sacra: The Rhetoric and Hermeneutics of Illustrated Sacred Discourse, Turnhout, Brepols, 2007, p.366.

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‍Catalogue

Bernard Dorival, Le Musée national des Granges de Port-Royal, Paris, Editions des Musées nationaux, 1963, p. 121 (non reprod.)

1957, Port-Royal, n° 60 ; 1988-1989, Francfort, n°** ; 1995,Port-Royal, n°36 ; 2007-2008, Lille-Genève, n°52 ; 2007-2008, Evreux, n°9.